Les origines de l'Elevage do Rima, élévage de chevaux lusitaniens
"Depuis que Delphine sait parler, elle parle de chevaux."
Toute petite déjà, je disais à mes grands-parents « vous avez un grand jardin, il y a assez de place pour mettre un poney ! ». Le jardin n’était pas si grand, mais quand on est si petite tout nous parait immense et possible …
Adolescente, je débute enfin l’équitation à l’âge de 12 ans et continue à rêver devant mes posters de chevaux. A cette époque, dans les magazines, on parlait encore de cheval ibérique ou andalou, alors que le nom « lusitanien » a été adopté en 1966.
Le cheval portugais,
une évidence !
C’est lors d’un week-end surprise en amoureux que David m'amène à la féria de Nîmes.
En se promenant aux jardins de la Fontaine, nous sommes tombés sur une présentation du cheval lusitanien. Nous sommes tous les deux restés en admiration devant ce cheval de roi : majestueux, athlétique, avec de belles courbes, polyvalent, disponible. Un cheval capable d'allier force et finesse !
Nous débutons l’élevage en 2007 avec 2 juments lusitaniennes, ainsi que 2 juments ONC champagne et palomino en 2008. Une 1ère expérience dans le monde de l’élevage qui ne portent pas les fruits attendus. Le manque de vision, de connaissance des origines, la priorité pour la formation et l’enseignement font que malheureusement les juments seront vendues dans le but de prendre du recul.
En 2019, une nouvelle rencontre, celle d’Hortela notre jument de tête, celle avec qui tout redémarre !
Avant de présenter la belle Hortela et les autres membres du troupeau, parlons de David !
David n’est pas cavalier à proprement parler. Cavalier de loisir intermittent, il a connu une très belle relation avec son 1er cheval puis n’est plus vraiment monté régulièrement. Cependant, il tient très bien en selle si besoin et il participe à l’éducation des chevaux dès leur naissance.
Je connais très peu d’homme ayant passé autant de temps au bord de la carrière, à regarder et écouter. Donc même s’il ne sait pas faire, il a éduqué son oeil au fil des années.
La mama (pour rappeler les origines italiennes de David), la force tranquille, celle qui a un charisme d’étalon. Elle tempère, elle pose le cadre, s’impose par son aplomb. Une belle âme qui a transpercé nos coeurs. Grise avec le gène crème. Nous ne concevons pas notre élevage sans elle.
Le 1er poulain d'Hortela, Que-Luso (par Luso), de couleur crème était magnifique, grand et d’une gentillesse hors norme. « Etait » parce qu’aujourd'hui il est une étoile qui n’est plus parmi nous. La vie n’est pas un long fleuve tranquille et les accidents peuvent arriver …
2023, 2ème poulain, Tesouro do Rima. Mâle né isabelle, encore plus grand que Que-luso, mais identique pour le reste avec un père différent (IRS). Cela nous permet ainsi de connaitre un peu mieux la production d’Hortela.
Solide et fine, réactive et ancrée ; elle nous a charmé lors de quelques jours de vacances au Portugal avec notre ami Ludovic Martin. Qui dit Portugal, dit Golega et visite de l’élevage Coimbra. Nous n’avons eu d’yeux que pour elle au sein du troupeau et par chance Manuel a accepté de nous la vendre. Par la suite, David n’a pas pu résister à son envie de la faire reproduire …
La réservée, avec sa belle robe Dun et ses zébrures. Arrivée complètement sauvage et une peur extrême de l’homme, nous l’imprégnions doucement. C’est pour cette raison que vous la verrez avec un collier en permanence. Elle se révèle douce et gentille mais son instinct reprend le dessus une fois au pré en troupeau. Elle avait déjà eu des poulains dans son élevage d’origine et nous a offert son 1er Poulain au sein de notre élevage en 2023, Ti Amo do Rima.
De robe isabelle « fumé », c'est une jument lusitanienne qui en impose aussi avec ses origines Veiga. Au troupeau, elle s’impose pour l’accès à la nourriture.
Avec son 1m65, elle reste légère dans son déplacement et très gentille. Elle a tout d’une jument de dressage, une arrière main puissante, un dos fort et souple dans ses allures.
Elle est la première jument que nous avons associée à Ora-Bem.
Vous avez peut-être pu comprendre au fil des lignes que David et moi avons besoin de feeling avec leurs chevaux. Ils font partis de notre vie, de notre « famille » et il ne serait pas possible pour nous de partager nos journées avec des êtres que nous n’aimons pas.
Bien sûr, nous misons sur la qualité, ou plutôt les qualités !
Qualités sportives : habile, souple, force, rassemblé, réactif, etc.
Qualités physiques : de bons aplombs, une belle conformation (vous pouvez retrouver le stud-book du lusitanien sur l'AFL, l'association française du cheval lusitanien).
Qualité mentale : on va dire qu’en choisissant le lusitano, on a quand même moins de mal qu’avec d’autres races …
Parlons plus sérieusement d’Ora-Bem, notre étalon maison né en 2018.
Il est arrivé chez nous à 4 ans, pas encore fait, un peu tardif physiquement mais par contre un surdoué qui comprend tout et surtout qui veut faire plaisir.
Il est à l’écoute de son cavalier, c’est d’ailleurs ce qui m’a le plus surprise la première fois que je l’ai monté. Une simple variation d’assiette et il répond. On peut partir en balade seul ou à plusieurs. Il peut saillir et le même jour travailler dans la carrière juste à coté de la jument qu’il saillie. Il peut travailler sur une reprise de dressage et le lendemain participer à un stage de tri de bétail ou de maniabilité en équitation de travail. Il allie physique et mental comme on voudrait qu’il le soit tous.
Ora était présent au 40ème Championnat International Français du Lusitanien, en 2023 au Mas de la Cure aux Saintes Maries de la Mer. Un évènement organisé par l'AFL et sur lequel il a pu dérouler son premier concours d'équitation de travail.
